Tendance incontestée des Mariages millésimes 2010 et 2011, le bar à bonbons - Candy Bar en VO - s'est définitivement imposé dans les mariages frenchies. Et -pour l'instant - on ne s'en lasse pas. On a beau nous prédire l'avènement d'adorable bars à thés (un peu boring non?), bars à cookies (périssables) ou autres bars à sodas, vous ne m'enlèverez pas de l'idée, qu'aucun n'a le rapport "waouh effect"/gourmandise d'une ribambelle de sucettes torsadées plantées dans une mer de dragibus. Si, si je vous jure!
Pour moi, un bar à bonbons c'est avant tout:
1) un élément de déco qui en jète (sous condition - voir plus bas) et qu'on aura pas à recaser dans l'appart après le jour J (contrairement à la quarantaine de vases fièrement chinés pour les centres de table ou à la mappemonde déguisée en urne qui ne sert plus à rien (mais alors à RIEN, j'ai beau me creuser la tête, je ne vois pas, si vous avez une idée? )mais qu'on a passé tant de temps à découper et à décorer qu'on arrive pas à s'en séparer... j'arrête là, cela fera l'objet d'un post ultérieur).
2) pratique pour donner un twist plus sexy aux sempiternels sachets de dragées (parce que soyons gustativement honnête deux secondes, une dragée c'est aussi dégueu qu'un sucre fourré à l'amande sans compter qu'après on se retrouve coincé avec la boi-boite customisée (comprenez vilaine) et monogrammée au nom de Machin&Machine qu'on n'ose pas jeter qu'on jètera dans quelques mois une fois le sentiment de culpabilité envolé). Mais attention, je vous vois venir - vous vous dites "et hop, comme ça j'économise les heures à plier les boites ou à nouer le ruban autour des scahets en tulle" - malheureuses, n'y comptez pas! Un bar à bonbons digne de ce nom, ça se travaille!
3) l'occasion de voir des rêves se réaliser... et ça, comme dirait Mastercard, ça n'a pas de prix! Entendre une pitchoune prononcer le jour de notre mariage: "C'est le plus beau jour de ma vie", ça m'a mis le coeur grenadine... et ça valait bien toutes les heures passées à traquer la sucette torsade, la bonbonnière vintage et à découper les petites étiquettes.
4) Une ambiance fête foraine qui transporte vos invités, les petits comme les grands, qui, croyez-moi, n'étaient pas les derniers à piocher dans les chamallows! Bref, un succès assuré. Nos invités ont englouti les 25 kilos de sucreries qu'on leur avait servi. Il ne restait plus une fraise tagada à se mettre sous la dent. Même le traiteur est resté baba!
Bref (comme dirait qui vous savez), un bar à bonbons, c'est top. Mais, cela ne se résume pas à quelques schtroumpf jetés dans un saladier en verre. Sinon, ça ressemble à la fête d'anniversaire du petit dernier. En un mot, comme en cent, ça peut être TRES vilain (si, si vraiment). Or, nous, ce que l'on veut (ou en tout cas si vous êtes sur ce blog, j'espère, j'imagine que c'est ce que vous cherchez), c'est plutôt quelque chose qui ressemble à ça:
Ou ça:
Ou pourquoi pas ça:
Pour arriver à cela (ou du moins, s'en approcher le plus possible - parce que il n'y a pas à dire, outre-atlantique, elles sont balèze pour sublimer à peu près tout et n'importe quoi ) il y a quelques trucs à savoir:
1) Le "Waouh effect" doesn't just HAPPEN! Si on veut qu'il soit chouette, il faut un minimum se retrousser les manches. C'est du temps et (aussi) un peu (beaucoup) d'argent. A la louche, comptez 200€ de bocaux et autres déco + 300€ de bonbons pour 150 personnes. Autant ne pas se mentir, si on le fait dans les règles de l'art, c'est un budget.
2) On privilégie l'effet de masse. En, d'autres mots, plus il y en, plus c'est beau! Comptez minimum entre 150 et 200g de bonbecs par personne. Entre les chamallows (poids plume) et les sucettes (poids lourds), vous devriez être dans les clous. Quant à celle qui ne veulent pas forcément avoir un bar à bonbons gargantuesque, faites juste attention à ne pas éparpiller cinq bocaux sur une table de deux mètres, on regroupe le tout sur une petite table carré et hop le tour est joué!
3) On évite le monochrome ou le bicolore, un peu tristoune et strict. On n'hésite pas à faire un joli méli-mélo de couleurs gourmandes en gardant une ou deux teintes dominantes.
4) On choisit ses bonbons avec la plus grande attention. Exit les schtroumpfs, bananes et autres bouteilles de coca (oui, c'est bon mais c'est trop classique et honnêtement pas très beau). On leur préfère les chamallows, les boules de chewing-gums, les colliers qui sentent bon l'école primaire, les soucoupes (ok c'est moins bon, mais c'est régressif à souhait et ça on aime!), les dragibus (ça c'est TRES bon), les fraises géantes, les boules de coco, les guimauves, les réglisses, les berlingots, les sucres d'orge...bref des bonbons un peu lookés. Pour dénicher tout ça, on essaye de s'y prendre à l'avance (au moins un mois ou deux) sinon on va se retrouver à dévaliser le rayon bonbon d'Auchan la veille du mariage et ça ne présage rien de bon.
Le net, bien évidemment, regorge de bonnes adresses, en voici quelques unes:
www.des-bonbons.com,confiserie-brebion.com, chezbogato.fr, www.allard-confiserie.fr, www.bonbons-candy.fr, www.confiserie-foraine.com, www.gourmandize.fr, www.allobonbons.com, www.spirouly.com, www.mylittleday.fr, www.happy-boutique.com/
On peut aussi s'approvisionner dans les confiseries autour de chez soi, dans l'enseigne Glup's ou sur les sites américains comme www.bulkcandystore.com ou http://www.candywarehouse.com mais j'ai failli m'évanouir en voyant le montant des frais de port... (Sans compter d'éventuelles taxes supplémentaires). Quant à celles qui auraient la chance de connaître un gérant d'entreprise, elles peuvent filer chez Métro, grossiste réservé aux professionnels, une mine pour trouver des confiseries de toutes sortes à petit prix.
5) On accessoirise. Et notamment, l'arrière plan. C'est bête, on y pense rarement, mais c'est important: faites le vivre avec un rideau de rubans, des pompoms, des grues géantes en papier, ce que vous voulez mais PAS un parasol fermé. Et je vous parle en connaissance de cause parce que, quand je vois ce parasol qui traîne derrière MON bar à bonbons, je me dis que j'aurais vraiment dû embaucher une weddingplanneuse d'un jour qui, elle, n'aurait JAMAIS laissé se dérouler une telle tragédie (non amie lectrice, détrompe toi, je n'ai pas une fâcheuse propension à en faire des tonnes ;-)). Parce que, à chaque fois que je revois cette photo, je me demande pourquoi PERSONNE n'a pensé à ouvrir ce foutu parasol...Derrière, c'était beau, c'était un buisson tout vert... Ca aurait été nickel. grrrr, bon allez j'arrête de ressasser (tiens d'ailleurs faudra que je vous fasse un post là-dessus.. Comment arrêter de ressasser ces petits détails qui vous ont échappé... il faudra attendre un peu, parce que j'ai pas encore tout à fait trouvé!)
Armelle/Marie-Eve Bergère Beaumont
C'était pas mal sinon?
Mais revenons-en à nos bonbons. Après l'arrière plan, le premier plan. Tout d'abord, les bocaux: parce que dans un bol en verre, ça n'a pas le même effet que dans une bonbonnière que je pourrais avoir chipé à ma grand-mère (évidemment, la mienne, je n'ai rien pu lui piquer à part deux paniers... elle n'avait rien de wedding-compatible genre une incroyable collec de chandeliers en argent dépareillés (mais qui sont en symbiose), ou une série de vases anciens de hauteurs variables, à la fois shabby et chic, un drap en dentelle pour faire le fond d'un photo-booth, une vieille valise usée juste comme il faut dans laquelle j'aurais pu mettre des cartes postales surannées... je m'arrête là. Bref, elle avait keu-dal d'utilisable et j'ai dû tout acheter/emprunter ailleurs. Elles ont quand même du bol d'avoir des boites qui leur louent du matos vintage, des grands-mères au grenier si joliment fourni ces américaines! Je disais donc, pour des bonbonnières comme celle-là:
on fonce chez Un air de brocante, ou encore Claire de Lune déco, www.les-fees-deco.com, http://coeurdartichaut.com, on tente Maison Autour du Monde, Casa, Zodio, Gifi, Ikea ou encore Rungis pour celles qui y ont accès. Sinon, on se jète sur le Bon Coin pour racheter le matériel de celles qui en ont fait un l'année d'avant.
Ces bocaux, on les agence harmonieusement, assez proche les uns des autres, et on les place à différentes hauteures (des caisses de vin vides dissimulées sous la nappe font parfaitement l'affaire), pour éviter de tomber à plat! Et puis, on leur adjoint un peu de compagnie: distributeurs de bonbons, machine à barbe à papa, fontaine de chocolat (maniaque évitez), machine à pop-corn, vieux casiers, tiroires empilés... Pourquoi pas un mot taillé dans du bois: nous avions fait tailler un Miam en bois (sur www.cut-west.com) que nous avons ensuite peint. Enfin, on met à disposition quelques sachets (par ici, ici et par là) et on ajoute quelques pelles en inox rétro (chinées là ou là). Et pour changer des sachets, on peut opter pour des cornets à pop-corn comme ceux là. Je vous avais prévenues que ce n'était pas une mince affaire!
Enfin, on prend le temps de faire des étiquettes (vu comme ça, on peut se dire que ça ne sert à rien car on est tous capable de discerner un nougat d'une fraise géante, et puis après-tout, tant que c'est bon, peu importe comment ça s'appelle... mais flash news: c'est le petit détail qui fait la différence) Pour les attacher aux bocaux: des rubans en satin, en gros grain, vichy ou en liberty, peu importe. On les déniche ici, là, là ou là, chez Zodio, au Marché Saint Pierre, dans les magasins de loisirs créatifs ou dans la mercerie la plus proche.
A vous de jouer ;-)!